Le Cabaret Mado

Hier, du haut de mes 20 ans tout neufs, je suis allée au Cabaret Mado pour la deuxième fois de ma vie.

Je l'admets, nous sommes allés voir le même show. Mais il nous avait tellement plu la première fois ! De plus, en tant que française n'aimant pas son pays d'origine, quoi de mieux qu'un spectacle du nom de : "Mado bitche la France" ?

En temps normal, je fuis les bars comme la peste, je ne me sens que trop mal à l'aise dans cette atmosphère imbibée d'alcool. Mais le cabaret Mado, c'est différent. On n'y va pas que pour boire et rencontrer des one-night, on y va pour les shows de drags.

J'aime les drag queens du plus profond de mon cœur. Quel divertissement ! Elles sont toutes si loin de l'ennui du quotidien, de la morosité grise de la routine... Un défilé incessant de couleurs, de brillants et d'humour cru, un régal pour les yeux et les oreilles. J'ai moi-même un ami drag-queen, mais même s'il est absolument magnifique en costume de scène, Mado est tellement loin de tout ça !

Pour la deuxième fois, j'ai été subjuguée par la beauté de Mado Lamotte et de sa présence sur scène. J'étais à la fois excitée de me rendre compte à chaque instant que la reine du Cabaret se trouvait juste là, devant moi, et heureuse comme si je retrouvais une vieille amie, même si je ne la connais pas. Un méli-mélo d'émotions tout à fait agréable, qui m'a fait passer un excellent moment.

Au bout d'un moment, on oublie dans quelle réalité on se trouve. On est juste là, dans le cabaret aux milliers de couleurs, avec des gais, des lesbiennes, des straights, des transsexuelles et transsexuels, des noirs, des blancs, des couples, des célibataires, et bien entendu des drags. Tant de sortes de gens différents, et dont personne n'a rien à foutre de cette différence. Pour l'espace d'une soirée, on oublie dans quels carcan la société nous enferme, et rien n'est plus agréable.

Pour sûr, j'y retournerai une troisième fois. Et plus encore. Voir d'autres shows, d'autres drags.

Maman, moi plus tard, je veux être drag queen !